Prolongation de la durée de prêt pour l'été : tous les documents empruntés actuellement sont à rendre pour le 16 septembre 2025.
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La mise en scène suractive d'Herbert Fritsch ne s'encombre pas des personnages laissés à chacun dans une jolie liberté d'incarnation ; ses fulminations spectaculaires sont inféodées avec une pointe de génie à celles de Rossini ; avantage majeur du spectacle : tout ici est recta avec la musique, jusque dans certaines finesses que la direction alerte et subtile de Michele Mariotti débusque sans jamais perdre ce tempo mozartien, celui d'un coeur qui bat très vite. Cette nouvelle proposition du Wiener Staatsoper était pensée pour l'Almaviva de Juan Diego Florez, solaire et touchant dès sa sérénade, toujours aussi virtuose, mais avec dans le timbre des profondeurs que ses jeunes années ne montraient pas toujours et qui dessinent un Comte à la psyché plus subtile. Face à lui, Etienne Dupuy est absolument formidable, Figaro grand teint qui mène la comédie avec un brio fou : il remplaçait au pied levé un collègue indisposé. Leur Rosine pourra surprendre : Vasilisa Behrzhanskaya, elle aussi appelée in extremis, possède un mezzo corsé, une grande voix assez éloignée des standards classiques du rôle que l'on n'hésite pas parfois à donner à des sopranos. Magnifique simplement, et pas seulement pour la pulpe du timbre, mais aussi pour l'agilité des coloratures, la subtilité d'une interprétation de grand caractère qui ne craint pas de nuancer. Le public ne s'y trompe pas, qui lui fait fête dès "Una voce poco fa". L'équipe de chant est au diapason, luxueuse (le Basilio d'Abdrazakov, le Bartolo de Paolo Bordogna, la Berta délirante d'Aurora Marthens) et participe du brio de la soirée sur laquelle Michele Mariotti fait passer un certain parfum de "folle journée". (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé).